#VillageSemence LA QUOTIDIENNE

Les conditions de la sécurité alimentaire

Assurer la sécurité alimentaire, c’est donner la possibilité à tous les citoyens d’avoir accès à une nourriture à la fois de qualité et en quantité suffisante. La filière semences et plants y contribue en amont, en fournissant des semences et plants de qualité irréprochable et en quantité pour répondre aux besoins, ainsi que des variétés adaptées à la demande. Pour y parvenir, les acteurs de cette filière engagent des investissements importants au niveau technologique, et l’interprofession contribue à un dispositif de contrôle exigent. Il s’agit par ailleurs d’être à l’écoute des nouvelles attentes des citoyens, en valorisant davantage les semences patrimoniales.

Biodiversité et diversité génétique

Les défis de la transition agroécologique et de changement climatique font évoluer les métiers de la production de semences et plants. Pour répondre à ces défis, les acteurs de la filière vont aujourd’hui puiser dans la diversité génétique si précieuse des espèces et variétés anciennes que nos aînés nous ont transmis. Il existe tout un réseau de conservatoires de cette biodiversité cultivée, et la France contribue à la préservation des ressources génétiques végétales dans le Monde. Comment les variétés d’hier permettent de produire les variétés de demain ?

Innovation

Au cœur de l’innovation, une pluralité d’acteurs, de disciplines et de méthodologies. Qu’il s’agisse de la création variétale ou de la production de semences et plants, les innovations génétiques, agronomiques, robotiques et numériques, ou encore les innovations organisationnelles sont une des clés de la capacité du secteur à s’adapter pour répondre aux défis agricoles, environnementaux, économiques et géopolitiques.

Souveraineté semencière : condition de la souveraineté alimentaire

Depuis la pandémie de Covid et la guerre en Ukraine, les citoyens français et européens ont pris conscience de l’enjeu de la souveraineté alimentaire. Or
cette question est éminemment politique. Et à l’origine de toutes les productions agricoles, il y a les semences et plants. On parle alors de souveraineté
semencière. La France est une grande puissance semencière au niveau international, mais le contexte géopolitique met ce secteur économique à rude épreuve :
guerre en Ukraine, hausse des prix des produits agricoles, politiques européennes (PAC, Farm to fork)… Et pour que cette filière reste forte, il faut un
partage équilibré de la valeur entre les maillons de la chaîne.

Les variétés au service de l’agroécologie

Les agriculteurs sont les premiers concernés par les enjeux du changement climatique et de la transition agroécologique. Cela veut dire qu’ils doivent
s’orienter vers des pratiques plus vertueuses, en réduisant notamment leur usage de produits phytosanitaire, d’engrais ou d’eau, alors qu’ils doivent en
même temps faire face à des à-coups climatiques plus violents. La filière semences et plants est une partie non négligeable de la solution en produisant des
variétés plus tolérantes aux parasites des cultures, et plus résiliente face aux stress climatiques.

Attractivité des métiers

Dynamique et innovante, actrice de la transition agroécologique, leader international, la filière des semences et plants est porteuse d’une grande diversité
d’emplois dans tous les territoires et à tous les niveaux de formation. Au cœur de nos métiers, l’exigence, l’engagement, la passion et la solidarité.
Pérenniser le savoir-faire et l’expertise de notre filière d’excellence à travers notamment la formation des professionnels de demain est un enjeu crucial
face aux nombreux défis à relever.

Système ancré dans les territoires & ouvert sur le monde

En 2022, la France compte 393 008 hectares de production de semences et plants répartis sur tout le territoire avec une grande diversité d’espèces. Quasiment tous les départements sont concernés. Nous allons nous pencher sur la pomme de terre, le lin textile et les semences bio. Tous les acteurs de la filière française de semences et plants (sélectionneurs, entreprises de production de semences, agriculteurs-multiplicateurs) sont profondément ancrés dans les territoires et pourvoyeurs d’emplois (environ 17 000). Et dans le même temps, cette filière doit une partie de son succès à la coopération et aux échanges internationaux. En effet, la France est le premier exportateur mondial de semences. De ce fait, la guerre en Ukraine a un impact non négligeable que nous allons analyser.

Agroécologie dans la production de semences

Intégrer les défis de la transition agroécologique et du changement climatique dans la production de semences et plants est l’une des grandes missions de l’interprofession des semences et plants. Les acteurs de la filière se sont d’ores et déjà engagés dans de nouvelles pratiques culturales, une plus grande maîtrise des intrants, la protection et diffusion de la biodiversité et la préservation des pollinisateurs, ou encore l’accompagnement de l’évolution des zones de production.

Ancrage territorial

Les entreprises font face à de nouveaux défis : changement climatique, changement de paradigme par rapport à l’usage des produits phytosanitaires en quête d’une production plus respectueuse de l’environnement avec des solutions durables…etc. C’est une priorité pour l’interprofession d’être à leurs côtés pour les accompagner face à ces changements et son ancrage territorial permet le contact avec tous les publics, en prise avec les réalités locales. Les six délégations régionales de SEMAE accompagnent au plus près les professionnels de la filière : producteurs, obtenteurs, agriculteurs, semenciers et portent la voix de l’interprofession et de la filière de leurs régions. Si c’est par la semence que tout commence, nous devons être plus visibles pour susciter des vocations mais aussi faire vivre le dialogue en toute transparence sur les enjeux sociétaux avec tous les acteurs dont les citoyens.